phonétique


Les organes phonateurs


Avant de décrire le système phonique du français, il va falloir revoir quels sont les organes qui servent à former les phonèmes, et que l'on appelle organes phonateurs, ainsi que ceux qui participent à l'audition et à la compréhension.

Puis, il nous faudra voir quelles méthodes on emploie pour former les consonnes et les voyelles. Nous donnerons ensuite une description de ces sons, et nous montrerons quelles difficultés ils posent à des élèves non-francophones.


Les organes de la production


Les organes participant à la phonation, outre le cerveau et le système nerveux, sont:

  • les poumons, fournisseurs d'air,
  • les bronches et la trachée artère,
  • le larynx, qui contient les cordes vocales,
  • le pharynx, carrefour de plusieurs voies,
  • les fosses nasales et le nez,
  • la langue, en particulier la pointe et le dos,
  • les alvéoles, le palais dur, le palais mou (appelé aussi voile du palais), la luette,
  • les dents,
  • les lèvres.

Vous avez sans doute quelques petits problèmes avec l'anatomie, nous allons représenter tout cela sur un schéma. Cependant, comme les poumons, les bronches et la trachée artère sont de simples fournisseurs d'air, et qu'ils fonctionnent de la même façon pour chacun des sons, nous nous limiterons aux organes supra-glottaux, c'est-à-dire ceux qui sont situés au-dessus des cordes vocales.

Imaginez que, d'un coup d'épée, nous coupions une personne de haut en bas: nous obtiendrons ce que l'on appelle une coupe sagitale du genre de celle-ci:

organes phonateurs


Pour faire plus savants, nous aurons besoin d'employer les adjectifs correspondant à ces organes. Voici un tableau qui vous permettra de retrouver l'adjectif correspondant aux organes ou aux parties anatomiques cités:


nom des phonèmes


Notons que les cordes vocales sont capables de vibrer. Elles vibrent environ à 100 Hz (vibrations par seconde) chez les hommes, 200 Hz pour les femmes et 300 Hz pour les enfants.

Le voile du palais est très important. Outre le fait qu'il vibre chez certains dormeurs, provoquant alors un ronflement intempestif, il est capable de se soulever, fermant alors le passage vers le nez, ou de s'abaisser, ce qui permet alors à une partie de l'air de passer par le nez. Dans ce dernier cas, et si les cordes vocales vibrent, les fosses nasales vont également se mettre à vibrer, et le son sera nasal.

Nous reparlerons des organes ci-dessus lorsque nous décrirons les divers phonèmes.

Les organes de la perception auditive

Outre le cerveau et le système nerveux (ici, nerf auditif), l'organe responsable de l'audition est bien évidemment l'oreille (au nombre de deux, comme vous vous en doutez ).

L'oreille se compose :

  • de l'oreille externe, composée du pavillon, du conduit auditif externe, et du tympan.
  • de l'oreille moyenne, contenue dans un os, le rocher. Elle se compose de la caisse du tympan, dans laquelle se trouve la chaîne des osselets, la trompe d'Eustache, qui communique avec le rhinopharynx, et la paroi interne, qui communique avec l'oreille interne par la fenêtre ovale (où se rattache l'étrier) et la fenêtre ronde.
  • de l'oreille interne, également dans le rocher, qui se compose, entre autres, du labyrinthe membraneux (membrane basilaire, membrane de Reisner, canal cochléaire) et des canaux semi-circulaires, ces derniers étant responsables de l'équilibre.

l'oreille


Son fonctionnement

Pour rester simple, disons que le son pénètre dans l'oreille par l'oreille externe. Il fait vibrer le tympan. Le tympan ne peut vibrer que si la pression est la même à l'intérieur qu'à l'extérieur. L'équilibre est rétabli par l'ouverture de la trompe d'Eustache, qui a lieu lorsque l'individu déglutit (lorsqu'il avale sa salive).

La vibration du tympan est transmise par la chaîne des osselets à l'oreille interne, par l'intermédiaire de la fenêtre ovale.

Les osselets transmettent le mieux les fréquences autour de 2000 Hz. C'est ce qui explique pourquoi c'est de 1000 à 3000 Hz que l'oreille est le plus sensible , alors qu'elle est capable de percevoir les sons de 16 à 16000 Hz, cette limite supérieure s'abaissant avec l'âge.

Les osselets transmettent le mieux les fréquences autour de 2000 Hz. C'est ce qui explique pourquoi c'est de 1000 à 3000 Hz que l'oreille est le plus sensible , alors qu'elle est capable de percevoir les sons de 16 à 16000 Hz, cette limite supérieure s'abaissant avec l'âge.

Le phénomène de l'audition est très complexe, et encore incomplètement connu. Notons que le décodage des vibrations en influx nerveux a lieu dans l'oreille interne. Celle-ci est sensible aux variations d'intensité (son plus ou moins fort), de fréquence (son plus ou moins aigu) et de durée (son plus ou moins long).

L'oreille ne perçoit pas de la même façon les sons venus de l'extérieur, qui lui parviennent par l'oreille externe, portés par l'air ambiant, et les sons produits à l'intérieur, qui sont transmis par le rocher. Ainsi, le locuteur entend sa voix par l'intérieur, alors qu'il entend celle des autres par l'extérieur. C'est ce qui explique que l'on soit si étonné lorsqu'on entend pour la première fois sa propre voix, enregistrée, et qui parvient donc pour la première fois à l'oreille par la voie aérienne.

L'oreille ne sert pas qu'à écouter les autres. Lorsque le locuteur parle, ses oreilles contrôlent en permanence la production, permettant d'ajuster la voix lorsque l'articulation sort des normes. Cette correction a du mal à s'établir lorsque la personne chante, alors qu'elle écoute une chanson avec son baladeur. L'oreille entend à la fois la voix de son propriétaire par la voie interne, et celle de la vedette (plus musique) par la voie externe, ce qui la désoriente et explique pourquoi son propriétaire chante particulièrement faux.

Maintenant que nous avons fait connaissance avec les organes, nous allons voir comment ils interviennent dans l'acte de parole.

Pages à feuilleter...

<< précédente |<>| suivante >>

Pour travailler avec LESCOnet, il suffit de se mettre au travail.

L'utilisation en est gratuite...


La famille de LESCOnet :
Facebook

Logo