mais ne suffit pas à compenser le vieillissement.

Monde. Les flux migratoires vers les pays de l'OCDE continuent à croître malgré le ralentissement économique et le renforcement des contrôles, selon le rapport annuel de l'OCDE sur les migrations internationales, rendu public hier. Les migrations traditionnelles se poursuivent (Mexicains vers les Etats-Unis, Marocains vers la France ou l'Espagne...), mais de nouveaux courants de migration se développent. Les pays de forte émigration sont désormais la Chine, les Philippines, la Roumanie et plus récemment l'Ukraine, le Brésil, l'Equateur, l'Argentine, et, en Afrique, le Sénégal, le Cap-Vert et l'Afrique du Sud. Le rapport note qu'en moyenne environ 550.000 personnes par an au cours des dernières années ont acquis la nationalité de pays de l'OCDE.

Certains pays ont adopté des politiques restrictives d'entrée et de séjour, durcissant par exemple les conditions requises pour procéder au regroupement familial (Autriche, Danemark et Pays-Bas), d'autres sélectionnent les nouveaux immigrés et surtout les travailleurs qualifiés (Australie, Canada, Etats-Unis, Royaume-Uni, France ou Norvège). Un peu partout, les étudiants étrangers sont en nombre croissant et les pays d'accueil ont tendance à assouplir les conditions d'accès au marché du travail, au terme des études, un signe révélateur des besoins en spécialistes étrangers.

Cependant,  "l'immigration ne permettra pas, à elle seule, de résoudre les dysfonctionnements du marché du travail", souligne le rapport de l'OCDE

En dépit du travail fourni par les associations, la situation du logement n'a pas évolué positivement.

Selon la Fondation, plus de 3 millions de personnes sont mal logées. A celles-ci viennent s'ajouter les personnes non répertoriées par les statistiques : celles qui sont hébergées par un tiers ou occupent un squat, les saisonniers à l'habitat aléatoire et tous ceux qui vont perdre prochainement leur logement; Et, pour la Fondation, la conjoncture n'est pas favorable à une amélioration de la situation.

Le rapport fait remarquer que les loyers du parc privé flambent, que le nombre de demandes de logements sociaux augmentent et que le délai d'attente pour l'obtention d'un appartement s'allonge. Autant de causes qui expliquent que les familles les plus défavorisées ne soient plus les seules concernées. "L'élément nouveau du mal-logement c'est que la crise du logement gagne les familles à revenus modestes avec pour conséquences moins de mobilité résidentielle et moins de mixité sociale", explique le rapport. Pour lutter contre cet état de fait, la Fondation Abbé Pierre soumet 18 propositions, appelant le gouvernement à s'engager davantage.