ROUTES. Après le bon résultat de décembre (-28,7%), le nombre des morts sur les routes de France a chuté de 33,3 % en janvier 2003 par rapport à janvier 2002. C'est le septième mois consécutif de baisse.

■ Selon le ministre des Transports Gilles de Robien, les résultats enregistrés par la sécurité routière sont la confirmation d'une prise de conscience. Pour le septième mois consécutif, il y a une forte baisse du nombre d'accidents corporels, beaucoup moins de tués. Deux cents vies humaines ont été sauvées au mois de janvier 2003. Le nombre des tués sur les routes s'était établi à 395, contre 592 en janvier 2002, selon les chiffres provisoires annoncés hier.

Au cours des douze derniers mois,  du 1er février 2002 au 31 janvier 2003, 7 033 personnes ont trouvé la mort sur les routes en France. Ce nouveau bilan a été immédiatement salué par les associations de lutte contre l'insécurité routière, décrétée "grand chantier" national par le président Chirac. "On peut rêver à des résultats durables qui nous feraient rejoindre les meilleurs pays d'Europe" a estimé Geneviève Jurgensen, porte-parole de la Ligue contre la violence routière.

Un double bémol doit toutefois être mis. D'abord, ces statistiques sont encore provisoires. Ensuite, avec les chutes de neige en janvier, les automobilistes sont probablement moins sortis et ont roulé moins vite. Les spécialistes notent par ailleurs que ces bons résultats ont été paradoxalement obtenus alors que les textes législatifs et réglementaires n'ont pas encore été adoptés mais largement annoncés. Ce que M. de Robien a résumé par ces mots : «On se dit qu'on risque lourd si l'on continue de conduire comme il y a un an.»

Il y a moins de morts, mais la loi n'est pas encore sortie. Expliquez comment cela est possible.